Restitution R#26 | Numérique culturel, numérique responsable : Penser et conduire une transformation située

Le « numérique culturel » ne cesse de s’étendre : pratiques des publics, usages professionnels, infrastructures matérielles, éléments de scénographie, plateformes et contenus web, expériences immersives… Le spectacle vivant serait tantôt augmenté par les technologies, tantôt invisibilisé par les algorithmes. Il est perçu à la fois comme un défenseur de l’imaginaire en temps de crise – pourvoyeur de brain print contre le foot print* – et comme un secteur à renouveler de fond en comble.

Face à des directives politiques et technologiques souvent paradoxales, les professionnels du spectacle vivant sont parfois démunis. Cependant, de nombreuses initiatives sur le terrain prouvent qu’il est possible de répondre à ces défis par la coopération et l’encapacitation, de la réflexion à la création de solutions communes. Les ressources pour naviguer à travers cette transition sont de plus en plus abondantes.

Lundi 7 octobre 2024, en partenariat avec le TAP – Scène nationale de Grand Poitiers et la Région Nouvelle-Aquitaine, nous avons questionner les moyens, les outils pour réduire notre empreinte numérique ? et quel numérique pour réduire notre empreinte ? quelle conduite du changement pour coopérer durablement ? et d’abord ; “numérique responsable”, ça veut dire quoi ?

Avec des acteur.ices d’un numérique culturel situé**, nous tenterons de formuler collectivement une définition de la responsabilité numérique propre au spectacle vivant. C’est-à-dire à l’endroit du rôle de nos institutions, de nos missions de politique culturelle, de nos usages et de ceux des publics.

En bref, de la pensée et des actions concrètes – et une boîte à outils collective – pour une transformation numérique désirable.

*Brain print : par opposition au foot print qui désigne l’empreinte carbone de nos lieux et nos activités ; le concept de brain print correspond à la capacité de changer les imaginaires et d’inscrire de nouvelles façons de faire ou de penser en intégrant les limites planétaires et sociales

**Situé(e) : une approche encapacitante de la transformation numérique développée par le TMNlab, sociétale aussi bien que technologique, mais jamais technocentrée, ancrée dans un projet artistique et une politique culturelle, et prenant en compte la réalité des acteurs, les territoires, les pratiques hybrides des publics aussi bien que les enjeux de transition écologique.

Une rencontre organisée par l’association TMNlab / laboratoire Théâtres & Médiations à l’ère Numérique en partenariat avec le TAP – Scène nationale de Grand Poitiers, la Région Nouvelle-Aquitaine et la Drac Nouvelle-Aquitaine

Introduction

  • Marion Franquet, Présidente du TMNlab et secrétaire générale de la Scène Nationale Carré-Colonnes
  • Raphaëlle Girard, Directrice du TAP – Scène nationale de Grand Poitiers
  • Charline Claveau, Vice-présidente de la Région Nouvelle-Aquitaine en charge de la culture, des langues et cultures régionales, et du patrimoine

Keynote | Numérique et culture, des chiffres et une histoire

Christine Debray, directrice de projet sobriété numérique culturelle, Service du Numérique, Ministère de la Culture

Table n°1 | Quels chemins vers un numérique situé ?

Avec la participation de :

  • Jean-François Cerisier, professeur de sciences de l’information et de la communication, Directeur de l’unité de recherche TECHNE (recherche en processus d’appropriation individuelle et collective des TECHnologies Numériques dans le champs de l’Éducation et de la culture), Université de Poitiers
  • Christine Debray, directrice de projet sobriété numérique culturelle, Service du Numérique, Ministère de la Culture
  • Raphaëlle Girard, directrice du TAP – Scène nationale de Grand Poitiers
  • Arnaud Lévy, Co-fondateur de noesya, coopérative de développement Web, Maître de conférences associé et directeur des études, département Métiers du Multimédia et de l’Internet, Institut Universitaire de Technologie Bordeaux Montaigne, initiateur du cadre de référence (framework) nommé NIG (Numérique d’intérêt général)

> Ressource complémentaire : retrouvez la captation du séminaire cité par Jean-François Cerisier : « De la naturalisation des imaginaires transhumanistes ? » par David Pucheu, Maître de Conférences en Sciences de l’Information et de la Communication au sein de l’UR MICA, Université Bordeaux Montaigne.

Focus | Institut du Numérique Responsable, une démarche encapacitante

par Adelaïde Albouy-Kissi, cheffe du Département Informatique Graphique de l’IUT du Puy en Velay de l’Université Clermont Auvergne, membre du Conseil d’Administration de l’Institut du Numérique Responsable (INR) France

Table n°2 | Quels imaginaires du numérique ?

Avec la participation de :

  • Adelaïde Albouy-Kissi, cheffe du Département Informatique Graphique de l’IUT du Puy en Velay de l’Université Clermont Auvergne, membre du Conseil d’Administration de l’Institut du Numérique Responsable (INR) France
  • Cyril Delfosse, conseiller pour la transformation écologique des organisations culturelles et co-fondateur du Bureau des acclimatations
  • Sophie Lanoote, fondatrice et directrice associée de Galatea Conseil, co-autrice de Le Spectacle et le Vivant : 20 propositions pour contribuer à la transition écologique et sociale et Culture et numérique : comment créer une écologie de l’attention ?
  • Manon Picard, docteure en sciences de l’information et de la communication (UTC de Compiègne) et chargée d’étude des fictions numériques et hybrides à collectif Or Normes.

Atelier n°1 | Écologie de l’attention : les lieux culturels, laboratoires attentionnels ?

Avec la participation de :

  • Sophie Lanoote, fondatrice et directrice associée de Galatea Conseil, co-autrice de Le Spectacle et le Vivant : 20 propositions pour contribuer à la transition écologique et sociale et Culture et numérique : comment créer une écologie de l’attention ?
  • Philippe Vellozzo, directeur de la communication de l’Université de Bordeaux, co-auteur de Culture et numérique : comment créer une écologie de l’attention ?

Co-animé par Anne Le Gall, déléguée générale du TMNlab

Ressources :

Restitution audio de l’atelier n°1 par Pauline Lombard (Centre National de la Danse – Pantin), Erwan Maguet (La Passerelle – Saint-Brieuc) et Manon Poupard (TAP – Poitiers).

Atelier n°2 | Politique d’achats numériques responsables, où commencer ?

Avec la participation de Camille Pène, cofondatrice du collectif Les Augures et de L’Augure Lab Numérique responsable

Co-animé par Ingrid Gouband, TAP – Scène nationale de Grand Poitiers

Ressources :

Restitution audio de l’atelier n°2 par Manon Picard (collectif Or Normes), Véronique Salmonie (TAP – Poitiers) et Cécile Bigot (3T – Châtellerault).

Atelier n°3 | Quand la démarche des droits culturels rencontre le numérique

Avec la participation d’Emmanuel Vergès, ingénieur culturel, explorateur buissonnier de la « démocratie culturelle en régime numérique », co-directeur de l’Observatoire des Politiques Culturelles

Co-animé par Clément Coustenoble, chef de projet TMNlab

Ressources :

Restitution audio de l’atelier n°3 par Laure Pressac (Beaux Arts & Cie)

Atelier n°4 | RGAA, RGESN, NIG… sous les pavés, la plage ?

Avec la participation de :

  • Arnaud Lévy, Co-fondateur de noesya, coopérative de développement Web, Maître de conférences associé et directeur des études, département Métiers du Multimédia et de l’Internet, Institut Universitaire de Technologie Bordeaux Montaigne, initiateur du cadre de référence (framework) nommé NIG (Numérique d’intérêt général)
  • Maxime Guedj, auteur du livre Déclic – comment profiter du numérique sans tomber dans le piège des géants du web, et fondateur de PCFH Studio, structure qui œuvre à la conception de plateformes numériques ouvertes et respectueuses de ses usager·ès.

Co-animé par : Julie Servant, TAP – Scène nationale de Grand Poitiers

Ressources :

Autres outils ou initiatives inspirantes :

Restitution audio de l’atelier n°4 par Franck Cabandé (Région Nouvelle-Aquitaine) et Héloïse Morel (Lieu Multiple à l’Espace Mendès France – Poitiers).

Quelques mots de conclusion par Anne Le Gall, déléguée générale du TMNlab

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