« L’art des sens » est un site du Théâtre d’Auxerre dont l’objectif est de permettre de préparer ou prolonger l’expérience théâtrale ; une offre de contenus numériques inédite qui donne un accès aux différentes composantes du spectacle vivant.
Parmi les raisons qui ont conduit à créer cet outil :
- La mutation des usages des publics est plus qu’hier en cours, elle est même en accélération.
- L’humain reste au centre de nos actions de médiation, le numérique est un médium à exploiter.
- Les secteurs artistiques et culturels doivent proposer des contenus multimédias de qualité, accessibles à tous, afin que le secteur lucratif ne soit pas seul à s’en emparer.
Le site propose :
- Une visite virtuelle en 3D, enrichie de contenus historiques ou liés à la découverte des métiers et du fonctionnement du spectacle vivant.
- Un espace ludo-éducatif, avec des jeux, des quiz, des vidéos conçus par le service éducatif du Théâtre, et une entrée par les 5 et même le 6 ème sens ! Cet espace sera enrichi au fil des saisons de nouvelles propositions !
- Un espace d’échange dédié aux porteurs de projets, artistes et participants, pour garder le lien au fil de la saison (ouverture dans le courant de la saison).
Le site va continuer d’évoluer. D’autres formes viendront alimenter cet outil, au fur et à mesure que l’équipe acquiert elle-même de nouvelles connaissances et usages du numérique.
Une question à Claire Clément, Secrétaire générale du Théâtre d’Auxerre
Comment avez-vous conçu et mis en œuvre ce site, dans la mesure où l’équipe du Théâtre d’Auxerre ne dispose d’aucun poste dédié au numérique ?
Effectivement, aucun poste au théâtre n’est dédié au numérique. Les formations liées au numérique n’ont commencé qu’en fin d’année dernière, donc a posteriori de la réalisation de cet outil.
Nous avons donc travaillé avec plusieurs éléments porteurs : un binôme formé par une RP et une enseignante missionnée (2h/semaine) qui au premier confinement a été interpellée par la question de la continuité pédagogique. Mais il nous était impossible de créer de nouveaux contenus dans l’instant. Le projet a continué à mûrir avec la volonté de concevoir un outil pérenne, de s’emparer du numérique tout en gardant la conviction que l’humain reste primordial dans son appropriation.
Je suis intervenue dans un deuxième temps, pour participer à l’architecture du projet, mais aussi pour les inviter à se projeter dans les possibilités offertes par le numérique et à sortir des représentations habituelles de nos outils de type dossiers pédagogiques.
À cette étape, nous avons répondu à un appel à projet qui nous a permis de travailler avec des prestataires extérieurs, dont l’équipe d’Artishoc, avec qui nous venions de réaliser notre site web.
Lors de la rencontre du TMNlab à Rennes [sur les Médiation numérique du spectacle vivant, NDLR], une intervention m’avait particulièrement interpellée, celle de Prune Lieutier, doctorante en numérique jeunesse (Université du Québec à Trois-Rivières). Elle témoignait que les éditions numériques qui trouvaient le mieux leur public étaient celles qui rassemblaient : un producteur numérique, un producteur du monde de la culture et un pédagogue. Bref, nous y étions. Nous avons exploré ce qu’il existait de contenu numérique pédagogique, tandis que notre prestataire web a réalisé une session de benchmark pour trouver l’outil de création de contenu correspondant à notre demande.