Repérage : quels réseaux et applications pour optimiser le réemploi dans le spectacle vivant ?

A l’occasion des rencontre Think Culture 2022 organisée au Centre Pompidou, nous avons assisté à une présentation de RESSAC, le réseau national des ressourceries artistiques et culturelles. Il représente un vaste écosystème des acteurs de l’événementiel, du spectacle et des industries culturelles et créatives : festivals, théâtres, salles de concert, cinémas, sociétés de production audiovisuelle, sociétés événementielles et techniques, mais aussi scénographes, designers, architectes, plasticiens, …

Ce mouvement de fond s’est donc structuré en réseau pour accompagner un changement culturel dans la filière artistique dont certains lieux, comme le Théâtre de l’Aquarium, ou associations, comme Arviva, font figure de proue.

Alors que ces démarches sont de plus en plus mises en lumière, le passage à l’échelle se fait attendre dans le secteur. La destruction de matériaux, l’obsolescence d’équipements stockés en non remis en circulation, l’absence de formation en éco-conception dans de nombreux diplômes, le temps supplémentaire nécessaire à déployer une stratégie de réemploi… De nombreux freins persistent.

Outre le profond changement de mentalité nécessaire et en cours, nous nous interrogeons sur les opportunités qu’ont à offrir certains dispositifs numériques pour optimiser le réemploi mais aussi la mutualisation des matériaux à l’échelle de territoires voir nationale – si une logistique bas carbone est mise alors en œuvre !

Nous avons repéré divers projets et approfondirons prochainement ce sujet avec les membres du réseau :

  • PLINTH, incubée au 104Factory, propose une plateforme de mise en relation pour le partage des ressources, facilitant le réemploi, qui vise à réduire les déchets générés par les expositions
  • Driven by Volume, actuellement en pause après 2 ans d’incubation, proposait de développer une solution d’indexation des pièces de bois pour favoriser leur réemploi à grande échelle

Le marché du réemploi est encore peu structuré pour répondre au défi environnemental.

Il est intéressant de relire les 10 propositions de Green IT pour accélérer le réemploi (des DEEE dans le cas présent) et de confronter ces ambitions au cadre législatif dans lequel évolue certaines structures culturelles publiques, entravées juridiquement dans leur volonté de s’inscrire dans une politique de réemploi et d’économie circulaire (obligation de passer des marchés, droits de retour…)… ce qui n’empêchent pas certaines de se déclarer « pirate » et d’y aller quand même…

En conclusion nous partageons cette interview du directeur du Théâtre National de Chaillot, l’enjeu est de faire écosystème et de penser les lieux culturels comme des communs ?