La billetterie et les données qu’elle récolte sont une mine d’informations pour la conquête du public. Le Monde publie un long article sur le sujet signé Laurent Carpentier.
Extraits :
« Avant d’être du marketing, c’est une question politique, décrypte Bruno Caillet, qui l’a rédigé. Qui a la connaissance des spectateurs ? Qui a les données ? Ne pas utiliser ces outils, c’est risquer de se faire déposséder par les grosses structures, qui sont en train de se verticaliser [elles prennent position à tous les niveaux de la filière, y compris à la production] et risquent de ne plus s’intéresser qu’à des consommateurs aux dépens de la diversité culturelle. »
Boris Razon : « Si tu ne t’empares pas des outils, ce sont les outils qui gagnent. On l’a suffisamment connu dans la presse… » L’ancien rédacteur en chef du Monde.fr, passé ensuite à France Télévisions, aujourd’hui romancier à succès et consultant sur les questions numériques, a été chargé par Marie-José Malis d’organiser, en mars, pour le Syndeac, un séminaire sur la question de la billetterie : « Certes, on est sur un marché de l’offre, de la création, explique-t-il. Les salles arrivent à se remplir avec les abonnements, les scolaires… mais c’est un système archaïque, qui ne répond pas à la question du renouvellement des publics. Or, un jour ou l’autre, si elles ne font rien, le marché de la demande va s’imposer. »