Une offre de théâtre en illimité à Paris

Partant d’un constat, que les politiques de commercialisation des théâtres ne répondent pas forcément aux modes de consommation culturelle d’aujourd’hui, Benjamin Bir vient de lancer une offre mutualisée d’abonnement en illimité, Otheatro (www.otheatro.com). Il sera intéressant, après quelques mois de rodage, d’avoir un retour des théâtres partenaires de l’initiative.

 » Il existe bien sûr déjà des clubs théâtre, ou des abonnements propres à certaines salles. Mais aucun ne donne accès comme Otheatro à près de 200 spectacles différents. Une trentaine de théâtres parisiens se sont associés à l’expérience, des petites salles qui programment des comédies et des one-man-show, comme la Comédie de Paris, les Feux de la Rampe, le Petit Palais des Glaces, le Théâtre Mélo d’Amélie ou le Théâtre Edgar. « On attend d’avoir un nombre suffisant d’abonnés, au moins un millier, avant de contacter les grandes salles », confie Benjamin Bir, un acteur et producteur de 27 ans qui connaît bien la profession. « Et d’ici à deux ans, on espère s’implanter dans les grandes villes de province. » Du côté des patrons de salle, on voit l’initiative d’un oeil bienveillant, tout en restant prudent. « C’est une bonne idée, estime Dan Bollender, directeur du Théâtre Bô Saint-Martin, dans le Xe arrondissement. Si cette offre peut inciter les gens à aller davantage au théâtre, on a tout à y gagner, car la période est très difficile. Après, il faudra juger sur la durée. Il y a tellement de rabais par ailleurs… » Très critiquées à leurs débuts, les cartes de cinéma ont conquis un énorme public et permis de booster les entrées. De quoi faire rêver…  »
Lire l’article sur Le Parisien (payant)

 » Notre but étant de ne surtout pas maintenir ou accentuer le système d’invitations qui est un fléau, notre premier objectif était de rémunérer les théâtres pour chaque abonné assistant à un spectacle. Nous avons donc créé un système, qui rémunère les théâtres à dès qu’un abonné (ou détenteur de carte) se rend chez lui, en assurant quoi qu’il arrive un prix de revient minimum. »
Lire l’interview de Benjamin Bir sur Business Actor

Image : Esprit Paillette